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Caractérisation du milieu et de son évolution

Cette phase permettra dans un premier temps de suivre un certain nombre de paramètres physico-chimiques essentiels à la survie et au transfert des smolts en mer (notamment température et oxygène).   Elle se traduira par une synthèse des données bibliographiques sur les 20 dernières années et définira les évolutions probables pour les années à venir.  On peut constater (Lair, 2000) que les efforts de traitement des eaux usées sur la partie amont du bassin de la Loire se traduisent par une stabilisation des apports en Loire moyenne, mais les fluctuations des concentrations sont très liées au débit. De plus, l’eutrophisation de la Loire et l’évolution régulière de la température de près de +1,5°C sur les 20 dernières années, peuvent être un facteur limitant pour la survie des smolts en cours de dévalaison.  Concernant l’estuaire, la dégradation de la qualité hydrobiologique sur la partie basse de la Loire a eu pour conséquences des mortalités estivales très importantes notamment de mulets (Sauriau, 1991). L’utilisation des ressources hydrauliques du fleuve à travers les aménagements industriels, portuaires et urbains ont refaçonné la morphologie de l’estuaire entraînant la modification de sa courantologie et l’amplitude du bouchon vaseux.  Ce suivi permettra de préciser les périodes actuelles et à venir, incompatibles avec la survie ou le transfert des smolts en eau de mer  En complément, une thèse réalisée sous la direction du Dr. Christian Desvilettes et du Pr. Gilles Bourdier, au sein de l’équipe "Biodiversité et fonctionnement des écosystèmes aquatiques" UMR CNRS 6023 en collaboration avec le Conservatoire du Saumon Sauvage, doit permettre de comparer cinq secteurs de déversement d’alevins sur l’Allier (Brioude, Cerzat, Prades, St-Haon et Langogne). Elle a pour objectif de déterminer les principaux paramètres influençant la croissance des juvéniles de saumon. En fonction du comportement et du régime alimentaire des tacons, nous essayerons d’évaluer la quantité et la qualité (apport en nutriments essentiels) des proies disponibles. Ces données seront recoupées avec l’état écologique des secteurs étudiés et les éventuelles dégradations observées.