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Prédation des poissons migrateurs par le silure en Loire

Prédation des poissons migrateurs par le silure en Loire

C. Boisneau1, N. Belhamiti²
1 CITERES Université de Tours, ² AADPPMFEDLA

 

" ... Les observations faites dans cette étude confortent les résultats obtenus antérieurement sur d’autres écosystèmes aquatiques. Le silure est majoritairement piscivore, opportuniste mais ne dédaigne pas des oiseaux ou des mammifères. Les poissons migrateurs anadromes constituent une grande part de la biomasse consommée en parcours libre.

... Cette consommation importante de poissons migrateurs en période printanière montre la grande plasticité et la grande opportunité alimentaire de cette espèce et n’est pas sans poser question quant à son impact sur la communauté de poissons migrateurs ligériens. En effet, ceux-ci sont consommés au droit des barrages mais également en l’absence de tout obstacle. Même s’il n’est pas possible actuellement d’évaluer les densités de silures dans un grand cours d’eau comme la Loire et donc d’estimer une pression de prédation sur les espèces migratrices amphihalines, cette pression existe néanmoins. Or, la Loire accueille une richesse exceptionnelle d’espèces migratrices amphihalines avec pas moins de 7 espèces classées « en danger ou vulnérables », selon les critères de l’UICN, le saumon, l’anguille, la truite de mer, les deux espèces d’aloses (Grande alose et Alose feinte) et de lamproies (fluviatile et maritime) et 2 autres espèces, le mulet et le flet. De plus, certaines de ces espèces font l’objet de plans de restauration ou tout au moins de mesures de surveillance dans le cadre du COGEPOMI du bassin de la Loire et des côtiers vendéens. Des mesures de surveillance et de gestion du silure sont donc nécessaires dans l’objectif de la maximisation des retours sur les zones de reproduction des saumons, aloses et lamproies ... "

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