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Opérations temporaires de soutien d’effectif en saumons dans le bassin de la Loire en 2016

Bilan des campagnes de captures de géniteursau printemps à Vichy

 

Les captures sur une semaine ne devant pas excéder 10% des passages déjà dénombrés à Vichy au début de la même semaine, le nombre de captures était limité à 31 (316 saumons le 8 mai). Le seuil de 100 saumons à capturer en 2016 sur l’Allier, permettant de constituer le pool de géniteurs sauvages n’a donc pas été atteint puisque seulement 30 individus ont été transférés au Conservatoire.

Avec près de 2 poissons sur 3 présentant des blessures sérieuses ou un état fortement dégradé, l’état sanitaire est assez proche de 2008, pire année depuis les campagnes de capture à Vichy. Cet état sanitaire, plus que catastrophique permet en partie d’expliquer la très faible proportion d’adultes sur frayères par rapport aux passages à Vichy (proche de 1 sur 2 en 2015)

La contribution des repeuplements dans le retour d’adultes sur le bassin de l’Allier (considéré comme productif comparativement à celui de l’Arroux ou la Gartempe) est en moyenne de 67% soit environ 467 (+/- 181) individus / an ces dix dernières années (Dauphin and Prévost, 2013). Or depuis 2001, seulement 6.3 % du contingent de saumon à Vichy est capturé pour constituer le pool de géniteurs sauvages (41 individus en moyenne/an (+/- 21)). Un géniteur capturé par le CNSS permet donc au minimum le retour de 10 adultes à Vichy.

Stabulation-reconditionnement des géniteurs sauvages

 

66 géniteurs capturés au stade adulte sont présents au Conservatoire.

Le taux de survie des poissons capturés au printemps 2016 est de 92 % pour les mâles et de 76 % pour les femelles alors que la survie moyenne (2010 à 2015) des mâles à la même période est de 65% et celle des femelles de 78 %.

Un male et une femelle réalisent en moyenne (2001 à 2014) 1.3 et 2.2 pontes au CNSS.

 

Contrôle de la qualité des juvéniles

 

La totalité des smolts répondait aux critères de qualité, aucun individu n’a été déclassé.

 

 

Nombre

Longueur moyenne

Poids moyen

Facteur condition

CNSS 2016

99 503

135.2

26.9

1.05

 

Chargement des incubateurs et déversements des smolts et des alevins

 

Les quatre incubateurs situés en aval de Langeac ont été mis en charge cette année les 23 et 24 février.

99 615 smolts ont été déversés sur l’ensemble du bassin, avec respectivement 33 467 sur la Gartempe et 65 968 sur l’Allier. Les retours de ces poissons sont faibles mais représentent toutefois 45% des poissons comptabilisés sur la Creuse en 2015 (91 individus). Il est intéressant de noter que suite au changement de stratégie de déversement des smolts à l’aval du Moulin Berger (Bussière-Poitevine) le taux de retour a considérablement augmenté.

 

Déversements d’alevins

Moyenne 2010-2015

Ecart type 2010-2016

2 016

Alagnon

154 488

14 093

113 043

Allier

388 551

35 567

324 177

Arroux

81 324

5 112

74 875

Dore

80 361

20 822

54 358

Gartempe

192 896

32 326

189 659

Sioule

152 560

24 662

191 109

Total

1 050 180

68 886

947 221

 

 

72.1 % des alevins produits dans le bassin Loire (CNSS et pisciculture du Verger) ont été déversés dans le bassin de l’Allier et respectivement 20.0 et 7.9 % sur ceux de la Gartempe et de l’Arroux. Avec une surface totale productive sur le bassin de l’Allier de 3,3 millions de m² pour 682 000 alevins déversés, seulement 20 % des faciès productifs sont donc utilisés.

Sur l’Allier la règle « aucun déversement n’aura lieu dans un rayon de 500 m autour des « frayères répertoriées »nous a obligé à déverser les alevins sur les secteurs très aval (Camping de Cournon). Alors qu’en moyenne depuis 2008, 160 950 alevins (± 73 053) étaient lâchés sur le secteur Langeac-Brioude, le plan de déversement 2016 en prévoyait, sur ce même secteur, seulement 54 000 (9 radiers). Aucun déversement n’a pu être réalisé entre le camping de la Vialette et Brassac (près de 30 km). Ainsi, 80 % des alevins (pourtant issus de parents sauvages) ont donc été déversés à l’aval de Brioude secteur considéré depuis de nombreuses années comme « peu productif malgré les déversements ».